Ce 4 juin, nous étions une vingtaine de personnes (Conseillers en accompagnement, Conseiller au Service aux entreprises du Forem, Responsable pédagogique, accompagnateurs et stagiaires de l’AID BW-EFT, membres de l’IBEFE Bw, etc.) à participer à la visite du Centre de transfert et de prétraitement des déchets à Mont-Saint-Guibert, le matin et ensuite de l’usine de Valorisation énergétique à Virginal, l’après-midi.
Outre la gestion des Parcs d’activités économiques et la gestion des eaux potables, InBw s’investit dans la gestion des déchets ménagers via les Recyparc, la collecte des déchets PMC (collaboration avec Valtris et Fost Plus) – verre – carton et des poubelles classiques, ainsi que le traitement des déchets organiques via une plateforme de compostage.
Depuis quelques années, le Plan wallon des déchets et des ressources influe les décisions prises et les comportements des citoyens. Par exemple, aujourd’hui, le « tout à la décharge » est terminé pour les déchets ménagers. Actuellement, à Mont-Saint-Guibert, les déchets sont d’abord acheminés, ensuite stockés dans la « fosse » avant d’être broyés et déferraillés.
Pour les personnes travaillant au centre (15 personnes dont l’équipe composée de 5 personnes qui se rend encore, à la demande, au domicile du citoyen afin de collecter les encombrants), les compétences demandées et souhaitées selon le profil sont : - être capable de manier une camionnette, - connaître le Brabant wallon, - disposer de notions relatives au tri des déchets, - être de « bonne volonté », - avoir un raisonnement logique et cohérent, - manier une grue, un bulldozer, - posséder des connaissances en hydraulique, électricité, soudure, - disposer du permis camion… Ces capacités sont des petits « plus » non négligeables. Une personne est également chargée de la livraison des sacs poubelles dans les commerces, celle-ci doit faire preuve d’un bon contact commercial et de rigueur dans la gestion des stocks.
Concernant le secrétariat, aucune connaissance en deuxième langue n’est spécifiquement exigée. Les secrétaires s’occupent essentiellement de la gestion des entrées/sorties des camions, dont la pèse systématique de ces derniers.
Le centre est en constante évolution et des engagements sont prévus à long terme. Des personnes sous statut Art.60 viennent ponctuellement renforcer l’équipe. Par contre, le recours à l’intérim reste rare.
Le Centre a établi une collaboration avec la Mire Bw pendant les pics de production au printemps pour la gestion des déchets verts. 8 à 10 saisonniers sont engagés pendant la formation. Ensuite, ces personnes peuvent être engagées sous CDI pour les parcs à containers. Les exigences sont : - connaître la base de la gestion des déchets, du tri et des filières de recyclage, - être volontaire par rapport aux travaux à l’extérieur, - être organisé, - avoir le sens du contact avec la population lorsqu’il s’agit de faire respecter les règlements en vigueur, - respecter les horaires. Le permis de conduire n’est pas nécessairement un prérequis pour les déplacements tant que la personne se débrouille en vélo, mobylette, etc.
Un partenariat est conclu pour le recyclage et la récupération des déchets avec Restor (La Ressourcerie de la Dyle et Rappel). Dans les parcs à containers, une personne peut à l’entrée reprendre les objets réutilisables. Des partenariats existent également avec d’autres associations brabançonnes, telles Le Bric, La Fol’Fouille, etc. Dans les prochaines années, ce type d’activités va s’étendre à d’autres communes.
Après cette visite bien intéressante, l’après-midi fut consacrée à la découverte de l’usine de Valorisation énergétique de Virginal. La valorisation énergétique couvre la récupération des calories issues de la combustion des déchets. Une présentation nous a permis de mieux comprendre les différents enjeux liés au recyclage, à l’enfouissement, à la récupération, la réutilisation et la valorisation des déchets. La Belgique traite 418 kg de déchets par habitant par an, ce volume étant lié au Pouvoir d’achat et donc au niveau de consommation des habitants. La législation a fortement évolué ces dernières années passant de l’incinération simple au traitement des fumées, aux installations d’abattement des oxydes d'azote et aux projets de bio-méthanisation futurs.
Les déchets sont chargés sur des trémies 24h/24h et 7/7j. Les fumées chargées d’énergie sont récupérées dans les chaudières où l’eau transformée en vapeur fait tourner une turbine et ensuite un alternateur. Les acides sont supprimés grâce à la chaux et au charbon qui captent les métaux lourds. Ces résidus d’ordures ménagères ou REFIOM[1] sont envoyés vers les centres d’enfouissement en tant que déchets dangereux tout comme l’amiante. Les mâchefers[2] sont utilisés pour la construction : buttes de TGV – aménagement des pistes d’aéroport… Chaque cheminée est équipée de capteurs qui permettent l’analyse des fumées. L’usine est soumise à des contrôles environnementaux.
35 agents travaillent au sein de plusieurs équipes qui travaillent en pause (3 x 8). Parmi ces agents, trois profils sont essentiels : celui du Pontier conduisant les bulldozers, l’opérateur technique (A2), bras droit du contremaître possédant un profil électricien ou électromécanicien, et le chef de quart. À un niveau supérieur de responsabilités, les diplômes sont ceux d’Ingénieur en Electromécanique ou Ingénieur chimiste. Des sous-traitances concernent la maintenance des équipements, par exemple, pour les travaux de soudure, l’installation des échafaudages, etc. Une visite bien intéressante des installations a permis de compléter et visualiser les explications préalables.
Nous remercions vivement Monsieur Host, responsable d’exploitation du Centre de Transfert et de prétraitement de Mont-Saint-Guibert et Monsieur Mafa, directeur d’exploitation de l’Usine de Valorisation énergétique de Virginal, ainsi que les équipes respectives pour leur accueil et leurs explications très complètes.
L’IBEFE remercie également les participants pour l’intérêt porté aux visites organisées permettant de mieux comprendre le profil des entreprises présentes sur notre bassin, leurs besoins en qualifications et compétences.
Résidus solides collectés après traitement chimique des fumées visant à réduire la pollution. Le traitement repose sur une neutralisation couplée à une filtration. Les polluants visés sont les gaz acides et les poussières, auxquels s’ajoutent également les métaux lourds, les oxydes d’azote et les dioxines, traités par des procédés complémentaires.
[2] Résidus de l'incinération des ordures ménagères laissés en fond de four et constitués dans leur très grande majorité des matériaux incombustibles des déchets (verre, métal...).